Lithographie E.A de Michel Warren

200 €

Epreuve d’artiste numérotée I/X d’une lithographie de Michel Warren, 1974.
Numéroté et signée au crayon, sous verre, 57 x 77cm

Michel Warren (1930-1975) était un artiste peintre ayant vécu à Paris. Il a croisé la route de Violette Leduc et a été l’amant de Francis Bacon.

« Il s’appelait Michel Warren. Son vrai om était René Vacheux. Il était peintre, extralucide, sybarite, désespéré, d’une drôlerie unanimement regrettée, et sa fin fut étonnamment opaque au point que parmi ses amis, personne n’est capable de livrer la même version. (…)
Warren avait été un élève précoce et doué de l’école de la Haute Couture de la Rue Saint-Roch à Paris mais il bifurqua vers l’art après sa rencontre avec le collectionneur et marchand Daniel Cordier, qui l’aida à ouvrir sa première galerie de peinture rue des Beaux-Arts. Warren représenta Bram Van Velde et Fernand Léger, quitta paris, ce « cagibi », pour New York, sur les traces de Cordier. Il s’en revint insatisfait, hydropathe, et rencontra Violette Leduc au Fiacre. (…)
Elle avait vingt ans de plus que lui, ils jouaient à être amants, s’insultaient, roucoulaient, recommençaient, se fesaient jeter de la Closerie des Lilas où ils en avait pourtant vu d’autres (…)
Michel Warren avait été l’amant de Francis Bacon; les deux hommes restèrent amis (…)
Waren a beaucoup peint dans un style qu’on osera de qualifier de figuratif convulsif néo-baconien; Jean-Paul Sartre et Silone de Beauvoir décrétèrent d’une seule voix que ce n’était pas de la peinture. En revanche , les galeristes Claude Bernard et Iris Clert, Jaques Kerchache, le gourou des Arts Premiers, ou encore Jean-Jaques Aillagon, qui lui acheta sa première toile, furent d’un avis contraire. (…)
Dans les dernières années de sa vie, Warren a peint de façon obsessionnelle des hommes nus, blessés, coupés, têtes bandées, images dans yeux de la douleur. Il réalisa une série ultime d’autoportraits ensanglantés. (…) »

Extrait de Bel de nuit, biographie de Gérald Nanty écrite par Élisabeth Quin. Des années 1960 aux années 1980 il animait des clubs emblématiques des nuits parisiennes : le Colonyle Bronxle Mathy’s.

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